Aujourd’hui je vous emmène en balade sur la trace des anciennes mines de fer du Canigou et des tours à signaux.
Commencé dès la protohistoire mais réellement en pleine activité vers le XIVe siècle, l'exploitation des mines de fer du Canigou a duré jusqu'au XIXe, en commençant son déclin à la fin du XVIIIe siècle.
Le principal fautif s'appelle le haut-fourneau. Sorte de forge à grande échelle, le traitement qu'il faisait subir au minerai était beaucoup plus rapide et efficace. Il avait pour inconvénient d'imposer la venue à lui de grandes quantités de minerai, mais à cette époque les moyens de communication s'était suffisamment développés. Il n'y avait plus d'utilité à faire traiter le fer directement dans les hautes vallées montagneuses.
Preuve de ce dépeuplement, la forge du Tech s'arrête en 1750. En 1902 il reste encore quelques forges en fonctionnement : St Laurent de Cerdans, Valmanya. Celle-ci fermera définitivement en 1940, après avoir subit les effets des mines de Lorraine, plus proche de l'endroit où l'on fabriquait les armements.
Le personnel minier tenta quand même de sauver la situation en modernisant la production. Le principal problème résidait dans l'acheminement du minerai sur les sites d'exploitation. En ça l'arrivée du train à Arles sur Tech fut d'une très grande utilité. Par ailleurs on construisit une ligne aérienne allant de Batère à Arles en 1900. Long de 9 kms, cette ligne alimenta en continu Arles en minerai ce qui retarda la fermeture des mines catalanes.
Située sur la commune de Corsavy, la Tour de Batère (1429m) du XII s. surplombe le col de la Descargue, fièrement dressée sur un pic rocheux de la crête du Puig de l'Estelle, premier contrefort du Canigou. Les tours à signaux des Pyrénées Orientales sont un exemple unique d'un réseau complexe de surveillance et de communication développé à partir du XIIème siècle sur ordre de Jacques II de Majorque.
Des guetteurs y émettaient des signaux codifiés de fumée le jour, de feu lumineux la nuit, pour alerter.
La tour de Batère communiquait avec les autres tours du Vallespir (une quinzaine) et la tour du Far, près de Tautavel. Ce réseau déclina à partir du XVème.
J’espère que ma petite histoire vous a intéressé ! Ce fut de nouveau une belle randonnée, malgré une averse de grêle juste avant le sommet mais des pistes bien roulantes et que du bonheur avec une virée de 190 km dont 50 de pistes………..la KLE c’est vraiment une moto d’aventure…
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